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Catégorie : youtube des routiers

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VIP-Blog de roch-voisine
  • 3 articles publiés dans cette catégorie
  • 307 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 19/12/2008 21:05
    Modifié : 24/06/2009 13:55

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    Jacques Hourdeaux la fille de l'autoroute

    20/12/2008 13:38








    Sur la route, quand les phares s'allument, alors tout
    devient un peu irréel, tout est possible. C'est l'heure
    ou passent les anges, ou les démons.

    C'était justement une de ces nuits d'hiver aux approche de Noël. Une de
    ces nuits qui tombe tout d'un coup, et qui n'en finit
    pas de finir. Je roulais sur l'autoroute nord. Pour me
    détendre un peu, j'avais décidé de faire le plein, et
    stopper a une station-service. Le temps de passer mes
    trois-cents litres de gasoil, j'étais descendu pour me
    dégourdir les jambes et essuyer mes feux arriére,
    couverts de boue. C'est en remontant dans ma cabine que
    je l'ai aperçue.

    D'ou venait-elle ? Comment était-elle
    arrivée la ? Je n'ai jamais pu me l'expliquer, mais elle
    y était, a l'autre bout de la banquette, pelotonnée dans
    un vieux cabord bleu-marine, un jean délaver moulant ses
    longues jambes. é‰tait-elle jolie ou inquiétante, avec ses
    longs cheveux mouillés, et ses étrange yeux verts
    roulait parfois une larme silencieuse? Aujourd'hui encore
    il m'est impossible de épondre a cela.

    Eh petite, il faut pas rester la hein, je vais repartir, je ne peux pas
    t'emmener. Elle ne répondit pas et serra plus fort
    entre ses doigts un jouet en peluche, un petit ours,
    borgne, et tout raper. Tu m'entends, allez sauve-toi
    vite, mon chargement attend. » Je lui pris la main et je
    la tirai vers moi. Elle résista. D'autres camions
    arrivaient a la station. Il fallait dégager. Je mis en
    route et je démarrai.

    On a rouler un bon moment. Je la regardai du coin de l'oeil . Elle ne
    bougeait pas. Elle murmurait seulement : Mon petit,
    mon pauvre petit, j'arrive, oui j'arrive. Et une larme
    glissait sur le drap bleu de sa veste. C'est alors que la
    gamberge a commencer. Elle sortait d'ou cette fille de la
    nuit ? Qui l'avait collée dans mon bahut ? Et qu'est-ce
    que c'était que cet enfant dont elle parlait ? On lui
    avait pris ? Il s'était perdu ou quoi ? Je la détaillai
    a la lueur des phares qui venaient en face. Elle était
    pale, et ses longues mains serraient plus fort le petit
    ours en peluche. J'essayai d'engager la conversation.
    C'était toujours des sanglots : Mon petit, mon petit.
    Je viens oui, je viens.

    Je branchai la radio pour la détendre. Pas de succés. On y parlait que du temps pourri,
    de politique et d'un casse dans une banque. Bref le
    quotidien. Alors on a rouler en silence pendant des
    dizaines et des dizaines de kilométres. Et le petit
    cinéma a continué a tourner dans ma téte.

    Le routier, c'est un peu le marin de la route. Comme lui il sait
    quand on part, mais jamais quand on rentrera. Il y a
    trop de choses qui peuvent modifier son voyage. Alors il
    a sa vie, sa vie un peu en marge des autres bonshommes.
    S'il est célibataire comme moi, ça n'a pas grande
    importance qu'on soit la ou la . Mais s'il est marié il y
    a toujours une paimpolaise et des petits moussaillons
    qui attendent son retour sur la jetée d'un HLM ou d'un
    F4 de banlieue. Alors si c'était ma chance cette fille.
    Si c'était le pére Noel qui m'avait fait ce cadeau ?
    Décrocher, lacher le cerceau ? M'incorporer dans le
    décors ? La télé, les pantoufles, les draps blancs qui
    sentent bon ? Le reve quoi. Avec peut-etre en prime un
    petit mouflet préfabriquer. C'est a ce moment précis que
    la gosse m'a toucher le bras. J'ai compris que c'était
    fini, qu'on était arrivé. J'ai stoppé. Elle a sauté en
    bas de la cabine et je l'ai vue en rase campagne loin de
    toute maison se perdre peu à peu dans la nuit. C'est en
    redémarrant que j'ai trouver le petit ours en peluche,
    coincé entre les coussins de la banquette. Alors je l'ai
    accrocher à mon pare-brise comme fétiche.

    J'ai souvent refait le parcours depuis, essayé de savoir ce qui avait
    pu se passer. Je n'ai jamais rien pu apprendre. Mais
    il m'arrive quelque fois le soir, dans la lueur des
    phares, de croire reconnaitre une petite silhouette
    mince qui s'éloigne dans le nuit. Et j'en suis sur,
    c'est elle. Oui c'est bien elle, la fille de l'autoroute.







    Le petit garçon et le routier

    20/12/2008 13:09









    Le petit garçon et le routier




    1977

    Je ne crois pas qu'on se connaisse, vous et moi.
    Mais je suis à peu près certains qu'on a bien du se rencontrer.
    Quelque part sur la route, dans un pays quelconque,
    Vous au volant de votre voiture,
    Moi dans la cabine de mon semi-remorque.
    Oui je suis routier, routier international.
    J'aime l'aventure et j'ai roulé ma bosse au quatre coins du monde.
    J'en ai passé des frontières,
    Et bouffé des kilomètres de poussières, de boue ou de neige

    À cette époque-là, je faisais la ligne sur les routes de Californie.
    C'est là que m'est arrivée cette étrange histoire.
    Je venais de loin, je conduisais depuis trop longtemps,
    Et la fatigue commençait de se faire sentir.
    J'hésitais à réveiller le copain qui dormait dans la couchette,
    Pour me tenir compagnie, j'avais branché le radio-téléphone de bord,
    Le mobilophone comme on l'appelle aux États-Unis.
    C'est un appareil qui nous permet, à nous autres les routiers,
    De garder le contact et de nous entraider en cas de coup dur.

    Je venais à peine d'enclencher le canal 27 de la CBR,
    Qui est notre fréquence habituelle,
    Lorsque j'entendis, à travers la friture des ondes courtes,
    Une petite voix lointaine qui parlait.
    Une petite voix d'enfant qui appelait.
    - Allô, Allô, les routiers, ici Teddy, Teddy Bear, m'entendez-vous ?
    Ici Teddy, répondez-moi.
    Je basculai l'inverseur sur émission et questionnai à mon tour.
    - Allô, Allô Teddy, ici la route. D'où appelles-tu ? Que veux-tu ?
    La voix du gamin répondit, un peu plus proche.
    - Ici Teddy, j'appelle les routiers.
    - Je t'entends, Teddy. Que veux-tu ?

    - Je suis tout seul, je m'ennuie,
    Et je voudrais parler un peu avec vous.
    Je vous appelle avec le radio-téléphone de mon papa.
    Cet été nous avons eu un très grave accident,
    Et je suis toujours dans mon lit.
    Le docteur dit que je pourrais remarcher un jour,
    Mais que ce sera sûrement très long.
    J'habite une maison tout près de l'autoroute.
    Je suis souvent seul le soir,
    Car maman est serveuse dans un hôtel, pour nous faire vivre.
    J'ai perdu mon papa dans l'accident qui a détruit son camion,
    Et qui m'a cloué au lit.
    Il m'emmenait de temps en temps pour des petites courses.
    Et maintenant il ne vient plus jamais de routiers par ici.
    Alors j'essaye de vous accrocher avec le radio-téléphone qui nous reste,
    Pour vous parler un petit peu, quand vous passez sur l'autoroute.

    Je ne suis pas une fillette, mais il me sembla soudain
    Que mes yeux se brouillaient, que j'y voyais moins bien.
    J'arrêtais le moteur au premier embranchement venu,
    Et je sortis ma carte.
    - Dis-moi, Teddy, où habites-tu exactement ?
    Le petit me situa sa maison.
    J'avais de l'avance sur l'horaire, je remis en marche
    Et je sortis de l'autoroute.
    Bien que j'aie foncé pour arriver chez lui,
    Je n'étais pourtant pas le premier.
    Bon sang, six énormes bahuts m'y attendaient.
    Six copains avaient entendu notre conversation
    Et m'avaient devancé, d'autres arrivaient encore.
    Je réveillais mon coéquipier qui n'en croyait pas ses yeux.
    On est tous entré, on a sorti Teddy de son petit lit,
    Et se fut vraiment la fête
    Chacun voulait le porter, l'asseoir derrière son volant, le cajoler.
    Le gosse rayonnait.
    On lui donna un tas de bricoles qu'on avait dans nos cabines,
    Et puis il fallut bien penser à repartir.

    Je le remis dans son lit, après l'avoir embrassé une dernière fois.
    Je grimpais sur mon siége et je tirais le démarreur.
    J'ai vu plus d'un dur qui détournaient la tête.
    On lui promit que chaque fois que l'on passerait sur l'autoroute,
    On klaxonnerait d'une certaine manière afin qu'il nous entende.
    On se quitta enfin

    Je n'avais pas fait trois kilomètres que le mobilophone crépitait à nouveau.
    C'était une autre voix, une voix émue de femme et elle disait :
    - Allô les routiers, ici la maman de Teddy,
    Merci les gars, vous êtes, vous êtes de braves types.
    Bonne route et que Dieu vous protégé.
    Je n'ai pas pu répondre un seul mot,
    J'ai coupé le radio-téléphone et alors seulement j'ai chialé,
    Oui. Chialé comme un vrai môme.





    youtube fait par moi- Teddy, Le Chien & Les Routiers (Très Rare Et Genial)

    20/12/2008 13:05







    Du temps a passé, depuis le jour où sur mon C.B.
    Le radio téléphone de bord de mon camion
    J'avais capté le message de Teddy
    Un petit garçon handicapé
    Nous étions dev'nus de vrais amis, lui et moi
    Sitôt qu'j'avais un peu de liberté, je m'arrangeais pour venir le voir
    Et lui apporter quelques douceurs
    Il me parlait souvent de la première visite qu'on lui avait faite
    Et des mille petites choses qu'on lui avait données
    Pourtant, je sentais bien que ces visites trop rares
    Ne suffisaient pas à lui redonner le moral nécessaire, pour guérir
    Il fallait pour Teddy, un autre compagnon
    Qui soit près de lui, plus souvent
    Ce compagnon, le hasard allait le placer sur mon chemin

    C'était l'époque où toute une population se jette
    Pêle-mêle sur les routes
    Ça s'appelle les vacances
    Et ça ne souffre aucune entrave
    On sacrifie tout à la folie du départ
    On plaque tout, et on s'en va
    Nous les routiers, pendant 48 heures
    On s'arrête et on laisse passer le flot

    J'avais donc rejoint mon port d'attache
    En attendant la fin de cet exode
    Et pour tuer un peu le temps
    J'allai marcher dans la campagne
    C'est là que j'ai trouvé "Patapoil"
    C'était un pauvre petit chien, tout affolé
    Un corniaud que des salauds avaient attaché à un arbre
    avec du fil de fer

    On d'vinait l'histoire
    La voiture bondée et le petit animal
    Qui avait voulu à tout prix
    Etre lui aussi d'la fête
    On l'avait rejeté une fois, deux fois
    Et puis devant son entêtement
    On l'avait amené, pour l'abandonner
    Lâchement quelques kilomètres plus loin
    Dans le premier bois venu

    Il s'était débattu, s'entortillant dans le fil
    Au point de s'entamer profondément les pattes
    Il avait crié, crié, appelant au secours
    Ceux qui déjà, l'avaient oublié
    Couché sur le flanc, ce n'était plus qu'une pauvre petite boule de poil
    Sanglante et meurtrie
    C'est pour ça que j'l'appelai "Patapoil"

    Je m'approchai de la bête
    Et lentement, avec précaution
    J'arrivai à la délivrer de ses liens
    D'abord elle me mordit
    Et puis elle me lécha les mains avec reconnaissance
    Je la ramenai au camion
    La soignai de mon mieux
    Et c'est là, en voyant ce petit chien boitiller sur trois pattes
    Que j'associai Teddy à cet incident
    Ce fut comme un déclic
    Il était là le compagnon de tous les jours, de toutes les heures
    Blessé comme lui, solitaire comme lui
    Ils uniraient leurs deux malheurs
    Et s'aideraient l'un et l'autre à guérir

    J'enclenchai le radio téléphone et j'appelai
    "Allo, allo Teddy Bear ? J'appelle Teddy Bear
    Allo Teddy c'est toi? ici ton ami, le routier,
    Ecoute Teddy je viendrai te voir demain
    Non non je n'peux rien te dire, c'est une surprise
    Bonsoir Teddy, à demain "

    Dans la soirée, je passai un appel général aux copains
    J'en accrochai trois ou quatre
    Je leur expliquai l'affaire, ils me promirent tous
    D'être là
    J'installai le petit animal sur un tas de vieux chiffons
    Je grimpai dans ma couchette et je m'endormis
    Heureux

    Le lendemain, on a pris le bahut
    Et on a filé chez Teddy, les copains et moi
    Tous des gars terribles
    Ils s'étaient débrouillés dans la nuit
    pour faire quelque chose pour le gosse
    Sponky avait construit une niche, avec des planches
    Un autre avait tressé un collier et une laisse
    Pour que Teddy puisse emmener Patapoil en promenade
    Quand il remarcherait
    Un autre qu'on appelle le "cochon à roulette"
    (parce qu'il conduit le camion frigo d'une charcuterie industrielle)
    Avait voulu apporter de la viande pour toute une ménagerie

    Quand on a poussé la porte de la petite maison
    J'ai cru un instant que Teddy allait sauter de son lit
    Et marcher, il battait des mains
    On l'a assis dans son fauteuil
    Et on a posé Patapoil sur ses genoux inertes
    Il l'a serré, serré contre son cœur
    Ils mêlaient leurs larmes de joie

    J'ai vu tout de suite que c'était gagné
    Que ça collerait bien tous les deux
    Ah on a passé une fameuse journée
    Et quand il a fallu repartir
    Tous, même le vieux Ben qui va bientôt lâcher le volant
    On avait vraiment l'impression d'avoir sept ans

    Comme la première fois,
    le CB nous a rappelé quelques kilomètres plus loin.
    D'abord on n'a rien entendu
    et puis, en prêtant bien l'oreille
    on a perçu de petits aboiements
    auxquels se mêlaient de gros sanglots d'enfant.
    C'était Teddy et il nous a dit:
    "Merci, merci à vous les copains
    vous avez été formidables.
    Vous m'avez donné la plus grande joie de ma vie
    même si je ne dois plus remarcher, jamais."
    On n'a plus osé se regarder nous autres.
    On s'est quitté bêtement sans savoir quoi dire.
    On venait de prendre vite fait,
    un sacré coup de vieux





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