Riding on the City of New Orleans, Illinois Central Monday morning rail Fifteen cars and fifteen restless riders, Three conductors and twenty-five sacks of mail. All along the southbound odyssey The train pulls out at Kankakee Rolls along past houses, farms and fields. Passin' trains that have no names, Freight yards full of old black men And the graveyards of the rusted automobiles.
Refrain : Good morning America how are you? Don't you know me I'm your native son, I'm the train they call The City of New Orleans, I'll be gone five hundred miles when the day is done.
Les matins se suivent et se ressemblent, Quand lamour fait place au quotidien. On nétait pas fait pour vivre ensemble, Ca ne suffit pas de toujours saimer bien. Cest trop lumière ou sans lumière Et cest à peine si on trouvait les mots pour se parler du mauvais du temps Et maintenant quil faut partir on a cent mille choses à dire Qui tiennent trop à cœur pour si peu dtemps
On sest aimé comme on se quitte Tout simplement sans penser à demain A demain qui vient toujours un peu trop vite Aux adieux qui quelque fois se passe un peu trop bien
On sest aimé comme on se quitte Tout simplement sans penser à demain A demain qui vient toujours un peu trop vite Aux adieux qui quelque fois se passe un peu trop bien I'm the train they call The City of New Orleans, I'll be gone five hundred miles when the day is done.
Sur la route, quand les phares s'allument, alors tout devient un peu irréel, tout est possible. C'est l'heure ou passent les anges, ou les démons.
C'était justement une de ces nuits d'hiver aux approche de Noël. Une de ces nuits qui tombe tout d'un coup, et qui n'en finit pas de finir. Je roulais sur l'autoroute nord. Pour me détendre un peu, j'avais décidé de faire le plein, et stopper a une station-service. Le temps de passer mes trois-cents litres de gasoil, j'étais descendu pour me dégourdir les jambes et essuyer mes feux arriére, couverts de boue. C'est en remontant dans ma cabine que je l'ai aperçue.
D'ou venait-elle ? Comment était-elle arrivée la ? Je n'ai jamais pu me l'expliquer, mais elle y était, a l'autre bout de la banquette, pelotonnée dans un vieux cabord bleu-marine, un jean délaver moulant ses longues jambes. était-elle jolie ou inquiétante, avec ses longs cheveux mouillés, et ses étrange yeux verts roulait parfois une larme silencieuse? Aujourd'hui encore il m'est impossible de épondre a cela.
Eh petite, il faut pas rester la hein, je vais repartir, je ne peux pas t'emmener. Elle ne répondit pas et serra plus fort entre ses doigts un jouet en peluche, un petit ours, borgne, et tout raper. Tu m'entends, allez sauve-toi vite, mon chargement attend. » Je lui pris la main et je la tirai vers moi. Elle résista. D'autres camions arrivaient a la station. Il fallait dégager. Je mis en route et je démarrai.
On a rouler un bon moment. Je la regardai du coin de l'oeil . Elle ne bougeait pas. Elle murmurait seulement : Mon petit, mon pauvre petit, j'arrive, oui j'arrive. Et une larme glissait sur le drap bleu de sa veste. C'est alors que la gamberge a commencer. Elle sortait d'ou cette fille de la nuit ? Qui l'avait collée dans mon bahut ? Et qu'est-ce que c'était que cet enfant dont elle parlait ? On lui avait pris ? Il s'était perdu ou quoi ? Je la détaillai a la lueur des phares qui venaient en face. Elle était pale, et ses longues mains serraient plus fort le petit ours en peluche. J'essayai d'engager la conversation. C'était toujours des sanglots : Mon petit, mon petit. Je viens oui, je viens.
Je branchai la radio pour la détendre. Pas de succés. On y parlait que du temps pourri, de politique et d'un casse dans une banque. Bref le quotidien. Alors on a rouler en silence pendant des dizaines et des dizaines de kilométres. Et le petit cinéma a continué a tourner dans ma téte.
Le routier, c'est un peu le marin de la route. Comme lui il sait quand on part, mais jamais quand on rentrera. Il y a trop de choses qui peuvent modifier son voyage. Alors il a sa vie, sa vie un peu en marge des autres bonshommes. S'il est célibataire comme moi, ça n'a pas grande importance qu'on soit la ou la . Mais s'il est marié il y a toujours une paimpolaise et des petits moussaillons qui attendent son retour sur la jetée d'un HLM ou d'un F4 de banlieue. Alors si c'était ma chance cette fille. Si c'était le pére Noel qui m'avait fait ce cadeau ? Décrocher, lacher le cerceau ? M'incorporer dans le décors ? La télé, les pantoufles, les draps blancs qui sentent bon ? Le reve quoi. Avec peut-etre en prime un petit mouflet préfabriquer. C'est a ce moment précis que la gosse m'a toucher le bras. J'ai compris que c'était fini, qu'on était arrivé. J'ai stoppé. Elle a sauté en bas de la cabine et je l'ai vue en rase campagne loin de toute maison se perdre peu à peu dans la nuit. C'est en redémarrant que j'ai trouver le petit ours en peluche, coincé entre les coussins de la banquette. Alors je l'ai accrocher à mon pare-brise comme fétiche.
J'ai souvent refait le parcours depuis, essayé de savoir ce qui avait pu se passer. Je n'ai jamais rien pu apprendre. Mais il m'arrive quelque fois le soir, dans la lueur des phares, de croire reconnaitre une petite silhouette mince qui s'éloigne dans le nuit. Et j'en suis sur, c'est elle. Oui c'est bien elle, la fille de l'autoroute.